[p.62]
"Je n'ai rien découvert sur la naissance
de Jean-Baptiste Archambault; je le vois pour la
première fois en 1661 établi sur le territoire
de Saint-André-des-Arcs... Il était
"opérateur", c'est-à-dire qu'il
vendait quelque spécifique sur des tréteaux
où se jouaient des scènes comiques faites pour
attirer l'acheteur...
Le 17 septembre 1663 il conduisit [Marguerite Datelin]
à l'autel de Saint-André-des-Arcs, où
fut bénie leur union, en présence de [p.63]
Pierre Datelin, Anne Prevost, François et Jean Datelin
et quelques autres..."
[Enfants:]
1. Catherine, 21 avril 1664; parrain,
François 1er Datelin; marraine, Catherine le Comte,
femme de Jean Datelin. Dans le baptistaire de Catherine,
Jean-Baptiste Archambault est dit: "Joueur des menus
plaisirs du Roy", comme ses beaux-frères;
2. Marguerite-Lucrèce, 7 mars 1666;
3. Jean-Baptiste, 2 mai 1667. Le baptistaire qualifie
Archambault: "opérateur du Roy."
4. un second Jean-Baptiste, 16 décembre 1669;
parrain "Fery Moisy, opérateur du Roy".
Archambault est dit dans le baptistaire de cet enfant:
"ingénieur du Roy"...
5. Antoine, 29 février 1672; marraine, Jeanne
Datelin, cousine de l'enfant, et fille du Brioché
deuxième, François premier Datelin. Le 4 mars
1672, au baptême d'Antoine, Archambault déclara
"ne sçavoir signer"; ... il sut signer plus
tard.
6. Brice, 16 novembre 1673.
7. Jeanne, 21 février 1678; marraine
"Jeanne Godefroy, femme de Maurice Fondrebé (sic),
joueur des menus plaisirs de Sa Majesté.
8. Louise, tenue sur les fonts de Saint-André,
le 9 janvier 1680, par "Louise Perrin, femme de
Florentin Damoisellet, peintre."
[Mort] "... le 9 mars 1684, comme je l'apprends
par l'acte suivante, inscrit à Saint-André des
Arcs:
Le samedy onzième jour de mars mil six cent
quatre-vingt-quatre, fut inhumé dans le
cimetière Jean-Baptiste Archambault, vivant joueur
des menus plaisirs du Roy, décédé en
sa maison rue de Nevers, le neufvième dudit mois,
présens Claude Lesgu, maistre potier
d'étain, neveu du défunt, et Pierre
Cailleu, marchand de vin."
[p.164]
"Moritz von der Beck... épousa à
Saint-Hilaire, le 8 septembre 1672, la fille du "deffunt
Jean Godefroy", de son vivant maréchal ferrant,
et de Claude Turpin.
L'acte de son mariage le dit: "Maurice Fondrebeq, fils
du deffunt 'Maurice von der Beck' (ces mots de la main de
Moritz), et de deffunte 'Madeleine Harbeck' (aussi de la main
de Moritz).
Les témoins déclarent que Moritz von der Beck
avait plus de 25 ans, et qu'il était en France depuis
plus de deux ans. Maurice signa : "Moritz von der
Beck", sa femme : "Jeanne Godefroy".
Jeanne donna à son mari, le 2 mai 1673, une fille qui
fut baptisée à Saint-Sulpice, le 12 du
même mois, sous les noms de "Marguerite-Magdeleine",
ayant pour parrain son grand-oncle "Benoist Godefroy,
maistre maréchal", qui signait : "Benoist
Godefroy".
Une autre fille naquit de Jeanne Godefroy, en 1678, Catherine,
qui, en 1696, épousa Etienne Boiron, fils du
comédien célèbre Michel Baron, et
comédien lui-même sous le nom illustré
par son père.
"Le 26 février 1679,
"Maurice Von der Beck, sauteur de Roy,"
fit baptiser une troisième fille, Susanne,
née le 24. Le parrain de Susanne fut
"Charles Allard, baigneur du Roy", père des
associés de Moritz, qui eut pour commère
"Susanne Roy, femme de Jacques Hall, danseur de
cordes", un rival anglais des Allard et des Maurice. Le
baptistaire que j'analyse présente cette circonstance
curieuse, mais non pas insolite, que deux personnes dignes de
foi affirmèrent que ladite marraine n'a "jamais
monté sur le théâtre ni dansé sur
la corde".
Au bas de l'acte on lit les signatures : "Moritz von der
Beeck, Alard (sic), Susanne
Hall."
[p.165]
" ...[Maurice]
décéda, en effet, le 10 février 1694, et
fut inhumé par le clergé de
Saint-Sulpice, le lendemain, 11. L'acte de son inhumation dit
que "Maurice Vuonderbeck, officier du Roy et bourgeois
de Paris, décédé d'hier, rue des
Quatre-Vents, au jeu de paume d'Orléans,
âgé de 45 ans ou environ", fut
interré "le 11 février" en
présence de "Guillaume Rauly, maître
peintre des plaisirs du Roy, cousin du deffunct", et de
"Didier Bourgeois, maître tailleur d'habits,
amy."
"Tout de suite après le
décès de Moritz, Jeanne Godefroy se pourvut
auprès du Roi pour obtenir le titre de
"seul danseur du Roi, que son
mari avait obtenu jadis. Je trouve à ce sujet, dans
les Mélanges de Clairambault
(Ms. Bibl. Imp., vol.561, p.132), la lettre suivante de
Phelypeaux à M. de la Reynie:
[ ] février 1694. La veuve Maurice, danseur
(sic) de corde, ayant
demandé au Roy la mesme grâce qu'elle
prétend auoir esté cy devant faite à
son mari qui estoit d'estre 'seul danseur de corde
à Paris', Sa Majesté m'a ordonné de
vous demander s'il est vray qu'il ait eu seul permission,
et si c'est par son ordre ou de quelque autre
manière qu'elle lui ait été
donnée'.
"...Voicy ce qu'on lit dans le registre de
Saint-Laurent, sous la date du 9 octobre 1698, "furent
unis : Maximilien Charles de Martinengue, âgé de
34 ans, escuyer, fils de Louis de Martinengue, escuyer, sieur
de Vineuf Moléon et autres lieux, et de defunte dame
Anne de Morain, avec Jeanne Godefroy, veuve de deff. Jean
Maurice, officier du Roy - après avoir reçu le
consentement dud. sieur Louis de Martinengue, attaché
à la minute du contrat de mariage desd. parties
passé par devant Boyer et Lefebure, not. au
Châtelet, en date du 8 du courant; le certificat du
bapt. dud. Maximilien Charles, par Maubé, curé
de Verneuilles sur Oise, diocèse de Beauvais, 17 may
dernier. (Signé) : Maximilien Charle de Martinengue,
Jeanne Godefroy, etc."
(incomplet)
|